Plan de la fiche sur
Pierre et Jean de Maupassant :
1. Contexte historique et social au XIXème siècle
Entre 1789 et 1890, 9 régimes politiques se sont succédés, ce qui a conduit
les auteurs à une remise en question.
Après la période stricte des XVIIème et XVIIIème siècles, le supplément
de liberté de la fin du XVIIIème et du XIXème siècle a amené à la
création d'un nouveau genre littéraire : le roman.
Au début du XIXème siècle, on note l'apparition du romantisme : ce nouveau
courant prend plus de libertés et a tendance à fuir les réalités. Il est l'expression
du "JE" et des sentiments.
La réaction à ce mouvement sera le
réalisme, qui
se veut l'expression de la réalité.
Flaubert et
Balzac appartiennent à ce courant.
Maupassant, de même que
Zola, appartient au naturalisme : ce courant, prolongeant le réalisme, a duré de 1865 à 1890. Ce courant veut calquer le réel et être impersonnel : l'important pour Maupassant est de donner la sensation du réel plutôt que de le restituer, il compose et fait des choix dans ce but..
Cela implique aussi que chez Maupassant, le milieu influence les personnages et provoque certaines conséquences.
Pour Maupassant, c'est l'intérieur des personnages (leurs
pensées) qui est le plus important => il est plus intimiste.
Alors que
Zola exprime la lutte dans l'adversité, Maupassant, lui, est plus pessimiste.
2. Le Roman - Les grandes idées
L'important dans le roman est ce qui se passe à l'intérieur des personnages.
Les naturalistes de talent devraient en fait s'appeler des illusionnistes. A l'inverse d'auteurs comme Zola, Maupassant ne fait pas d'analyses psychologiques, ne suit pas de règles strictes et écrit d'une façon naturelle et simple (sans excès ni extravagances).
Maupassant préfère les romanciers d'aujourd'hui à ceux d'hier.
3. L'art du romancier
Profondeur des sentiments et des sensations.
Plutôt que d'insérer des commentaires, Maupassant préfère
des personnages pris sur le vif, mobiles, caractérisés par des dialogues et
des images : cela le rapproche de la peinture impressionniste qui saisit le mouvement
et suggère plutôt que décrit.
Il attaque la cupidité et l'hypocrisie de la petite bourgeoisie.
Il a une vision désenchantée du réel car il souffre des mesquineries de la société, mais cela ne l'empêche pas de prendre ses distances par des touches d'ironie qui mêlent un certain sourire à la tristesse.